Thurim

- C'est là ! montra le garde avec affirmation.

Ce même garde qui devait le guidé au bivouac le plus rapidement possible,
mais le hasard faisant bien les choses, le garde avait pris un détour "imprévu",
lui faisant perdre près d'une demi-journée.

Maintenant qu'il était à destination, il fallait trouver la sentinelle.
Un regard à droite, un à gauche, mais il ne semblait pas y avoir le moindre
soldat dans les environs et un envi de vodka commençait à se faire sentir.

- Tant pis ! en haussant les épaules, je commençai mon avancé quand la sentinelle pointa
le bout de son nez.

- Qui va là ! son fusil bien en main.

Thurim se contenta de donner une missive qu'il avait reçu
quand il était encore sur le front.
Après une rapide lecture, la sentinelle faisait un signe de laisser passer

- Est qu'il y a un endroit où je peux étancher ma soif dans le bivouac ? demande-je avant d'avancer.

Andreas prenait l'air avant de retourner vers la taverne du camp, ses troupes étaient presques toutes proches du front où les combats avaient lieu.
Il était alors retourné au camp chercher un peu d'alcool pour ses hommes, histoire de les mettre en condition avant d'engager les premiers assauts.
S'approchant de l'entrée principale il apperçu un visage inconnu se présenter à la sentinelle, ou plutôt l'inverse, le nouveau venu n'ayant pas apperçu le veilleur (un peu normal vu l'endroit où était posté le garde...).

Entendant les derniers propos de l'homme, il se décida à le rejoindre et se présenta:

-Bienvenue à vous étranger! Vous êtes venus rejoindre le Voisko? Les cosaques?

Sur l'affirmative de l'homme, Andreas répliqua alors:

-Ah! Dans ce cas, je vous appellerais camarade! Je vous ai entendu demander à boire, venez vec moi, je vous menerai à l'auberge du campement!

Et l'entrainant avec lui, il se dirigea vers l'auberge.

Il entrait donc dans l'auberge en suivant l'homme qui l'avait conduit
dans le lieu.
Ils s'installerent à une table et commendairent de quoi boire avant
d'engager la conversation.

- Je ne me suis pas encore présenté,
je suis Thurim et je suis venu rejoindre les cosaques comme
vous l'avez déjà mentionné.

Après avoir bu une grande gorgée de mon verre de vodka,
je repris.

- Et vous êtes ? Le camarade Major ??

Les deux hommes, après s'être installés sur une table de l'auberge, avaient commandé de quoi boire.
Le nouveau-venu s'était présenté sous le nom de Thurim et s'était enquit de la personnalité d'Andreas.
Ce dernier, après avoir terminé son verre d'un trait et commandé un autre lui répliqua:

-Ah! Oui! Je ne me suis pas encore présenté! Et bien, je suis Andreas Hofer, chef de guerre du Kazack Voisko. Laissez donc le grade de major aux huiles russes.
Je ne suis pas un véritable cosaque puisqu'étant originaire du Tyrol, en Autriche.

Recevant un nouveau verre de vodka, Andreas s'en saisi et reprit:

-L'hetman cosaque est actuellement Dimitry Sarlov, il a quelques occupations ces derniers temps mais son second l'assiste bien, il s'agit, si je ne me trompe pas, de Pokotylo. Je l'ai vu dans les environs, il ne doit pas être loin.

Pokolyto, ce n'était pas la première fois qu'il entendait ou lisait ce nom.
Mais il aurait presque penser que c'était ce dernier qui dirigeait les cosaques.

- Je vois, c'est d'ailleurs Pokolyto qui m'a envoyé cette missive
pour m'inviter à me présenter. En tendant la missive à son camarade.

Thurim vidait d'un trait son verre de vodka et reservait la tournée.
Il savouerait chaque gorgée, cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas
eu l'occasion d'en boire.
Puis il sortait de sa pensée pour reprendre la conversation avec Andreas.

- Ca fait longtemps que vous chevauchez aux côtés des cosaques ?

Soit le bienvenu chez en Cosaqui, Thurim, le pays des hommes libres.