Kingtiti

Kingtiti arriva de nuit au campement cosaque, cherchant les gardes auxquels on lui avait demandé de s'adresser. Point de gardes en vue il se dirigea vers la source de bruit et de lumière au centre du camp. Et c'est là qu'il trouva les gardes, affalés au sol et dormant avec force ronflements vautrés dans leur vomi mais le sabre à la main. Ils étaient prêts à défendre jusqu'à la mort leur tonneau de vodka pris à l'ennemi le jour même. Heureusement kingtiti avait sa réserve personnelle pour se désaltérer et chasser la poussière de la route. Deux gobelets plus tard il pouvait s'endormir auprès du feu de camp, la tête sur sa couverture de cheval et l'esprit en paix se sachant entouré de valeureux guerriers qui ne manqueraient pas de devenir ses frères d'arme s'il pouvait faire preuve des qualités indispensables au cosaque ; le courage et une bonne descente.

*sortant de la taverne pour se vider du trop-plein de vodka l'empêchant de boire*

- Hé dites, voyez pas un truc là bas ????? on dirait une bouteille posé près d'un feu ?

- Pfff ! allons Igor tu dis que des conneries, les bouteilles sont à la taverne pas près d'un feu.... lui répondit Josef blockhine qui sortait à son tour assouvir ce besoin naturel chez un cosaque : se vider pour boire

Deux autres gardes, pas tout-à-fait sobres, mais encore un brin lucides, appercevant le "petit nouveau", l"interpellèrent:

"Eh, toi, le Kingtiti! Ta réputation de rude combattant te précède.
Si tu veux lever le coude, c'est la cabane en ruine au bout de l'allée à droite.
Si tu veux lever ton bras et voter à la Rada, c'est la tente, au centre du camp.
Si tu veux lever des jupons, faudra te servir dans les cantinières du détestable corse, lors des prochaines razzia.
Si tu veux mériter de trousser les infirmières, il faudra verser ton sang.

Et enfin, si tu veux être notre frère, il faudra juste rire avec nous."

Kingtiti se gratta le crâne, l'air perplexe: "'y sont encore plus dingues qu'au front!"

Ha tiens je me disais bien que mon piège allait marcher. Il suffit de poser une bouteille en évidence et on attire immédiatement des cosaques. Je vais déjà commencer par me lever, j'aurais bien le temps de dormir quand je serais mort. Et puis j'ai une petite soif, le sang de grenouilles çà va un moment, je passerais bien à quelque chose de plus sérieux. Je vous suis mes frères, allons vider quelques chopines et raconter nos exploits.