Le père Joachim Haspinger se remettait de quelques blessures reçues sur le front. Il s'était installé non loin de l'entrée du campement et comptait le nombre des balles reçues, qu'il avait conservé:
_Avec les cinq de cette fois, ça me porte le nombre à 35, il m'en faut encore 24. Dieu que c'est dur de se confectionner un chapelet!
Apercevant alors les nouveaux venus, et saisissant quelques bribes de la conversation du dénommé Caesar avec l'Hetman Viatchelsa, il se décida à les rejoindre.
_Caesar, Caesar, c'est du latin ce nom. Vous portez le noms de nombre d'illustres souverains antiques qui se sont soit illustrés par leur fine stratégie, soit par leur grande aura, soit par leur férocité sanguinaire.
Pourvu que vous ayez les trois qualités, la première pour notre sich, la deuxième pour vous hommes et la troisième pour les français.
Enfin, ce ne sont que des bonus, camaraderie dans le plaisir et la souffrance sont nos mots d'ordre, n'est-ce pas seigneur Hetman?
Au plus profond de lui-même, Joachim se demanda quand est-ce qu'il arriverait à convertir ce cosaque. Ben oui, quoi, il n'était pas là que pour écraser les français, quoique...